(Par Véronique Anger-de Friberg. Mercredi 28 avril 2010)
« Il est temps que les dirigeants européens reviennent au principe de réalité, et surtout acceptent de vivre dans les temps présents, qu’ils cessent d’escamoter au profit d’un avenir mythique les dures réalités d’aujourd’hui.». *Claude Allègre, L’imposture climatique ou la fausse écologie.
Géophysicien, géochimiste, académicien des sciences, ancien ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie du gouvernement Jospin, Claude Allègrefait régulièrement la Une des journaux pour ses petites phrases assassines ou ses interventions spectaculaires dans la controverse sur le climat. Dans L’imposture climatique ou la fausse écologie, le pionnier (en France) du climato-scepticisme s’entretient avec Dominique de Montvalon. Son discours a été perçu comme une véritable déclaration de guerre par les journalistes qui ont choisi le camp de l’idéologie « réchauffiste » et par ses habituels détracteurs (scientifiques, politiques ou médiatiques, tous climato-alarmistes) prétendant le renvoyer à sa propre « imposture » en l’accusant d’avoir laissé passer des erreurs grossières(2) et introduit des mensonges dans son anti-thèse. Une goutte d’eau qui a fait déborder le vase des climatologues alarmistes qui ne supportent pas la contradiction et rêvent de museler une fois pour toutes leur pire ennemi et, début avril, ils faisaient part de leur exaspération dans une pétition(3) adressée en grandes pompes aux plus hautes instances scientifiques et politiques françaises. Une première dans l’histoire de la science moderne française !
Le combat du bon sens et de la mesure contre la pensée unique
Alors que les fondamentalistes du climat se battent pour contrer une hypothétique hausse de 2 à 3°C dans un siècle, Claude Allègre rappelle quelques règles de bon sens : « Comment définir la température moyenne du globe ? Entre les zones polaires et la zone intertropicale, il y a 120°C de différence. Entre le jour et la nuit dans la zone tempérée, 10°C de différence. Entre l’été et l’hiver, 20°C de différence (11°C en moyenne pour l’hémisphère Nord). Comment définir une température moyenne dans ces conditions de variabilité ? Déjà, définir une température annuelle moyenne à 0,1°C près en un lieu précis n’est pas un problème simple, mais à l’échelle du globe, ça paraît impossible. ». Bien que cette partie constitue un élément important et intéressant du livre, je laisserai de côté la bataille des arguments scientifiques et des règlements de comptes personnels. La plupart des journalistes ne se sont intéressés qu’aux aspects polémiques et aux regrettables erreurs qu’auraient commises M. Allègre. Pour ma part, je préfère me concentrer sur l’engagement de l’ancien homme politique contre le dogme et pour le droit d’exprimer ses doutes.
Une question brûle les lèvres de tous ceux qui s’intéressent au « climatologiquement correct » : comment a-t-on pu monter un tel scénario et mobiliser la planète entière autour d’un « mythe sans fondement, d’un enjeu virtuel : le climat de la Terre dans un siècle » pour reprendre les termes de M. Allègre ? Celui qui se définit lui-même comme « l’agnostique des prédictions climatiques » rappelle qu’« Il faut dire que le changement climatique est réel et, quel qu’il soit, demain, qu’il faudra s’y adapter. Depuis 10 000 ans, l’homme fait la démonstration qu’il sait s’adapter à des changements climatiques qui n’ont jamais cessé.(…)Mon combat, c’est contre l’extrémisme sous toutes ses formes, contre l’alarmisme, la peur, le totalitarisme vert, contre les excès de toutes origines. C’est celui du bon sens et de la mesure. ».
Un monde plus « respirable » ?
La guerre livrée par les écologistes « ultra » a pour but « de faire la démonstration de l’inaptitude des dirigeants politiques, puis dénoncer la société dans laquelle on vit (et qu’ils veulent détruire) et, chemin faisant, la mondialisation (qu’ils combattent). ». Des ultras qui veulent imposer une vérité officielle «comme en URSS du temps de Lyssenko(5) » affirme M. Allègre. Un jugement sans appel pour qualifier la posture actuelle adoptée par des personnalités qui se réclament de la deep ecology(6) et refusent d’entendre toute argumentation contradictoire émise par des scientifiques indépendants (hors GIEC) en décrétant que le « consensus » a force de Loi. En 2008, Al Gore, le pape de la cause réchauffiste, qui se fait payer ses conférences 200 000 $ de l’heure -celui par qui tout a commencé- achevait l’une de ses conférences par cette recommandation : « Vous avez le devoir de réduire au silence ceux qui s’opposent aux avis du GIEC. ». Comme le fait remarquer Claude Allègre, c’est invraisemblable ! Daniel Cohn-Bendit, qu’on ne peut taxer d’être anti-écolo, n’a-t-il pas mis en garde « contre la dérive du risque de l’écologie politique totalitaire » ? rappelle-t-il.
Parmi les meneurs de l’offensive réchauffiste, on retrouve aussi Stephen Schneider et bien sûr notre « alarmiste en chef » James Hansen, deux chantres duglobal cooling dans les années 1970… Le club de Rome avait, en effet, annoncé un futur désastre climatique provoqué (lui aussi) par l’activité humaine (les aérosols qui allaient faire baisser les températures). Les « experts » d’alors prévoyaient que la Terre allait entrer dans un nouveau « petit âge glaciaire ». Le Club de Rome est un échec et est dissout en 1984. Qu’à cela ne tienne, l’année suivante, les mêmes alarmistes qui ont soufflé le froid commencent cette fois à souffler le chaud ! On prend les mêmes et on recommence… et en 1988 le GIEC (IPCC en anglais) voit le jour, co-fondé par le climatologue suédois Bert Bolin (décédé en janvier 2008) et l’ancien général adjoint des Nations Unies et ex-secrétaire de la conférence des NU sur l’environnement et le développement, le canadien Maurice F. Strong. Strong, l’homme de l’ONU, le sésame financier, l’homme de réseaux, sans qui rien n’était possible. « Le trio britannique Thatcher-Blair-Houghton » aurait également joué un rôle moteur en accordant le plus grand crédit aux scénarios catastrophes propagés dans le monde entier par David King, conseiller scientifique de M. Blair, ce qui prouve, selon M. Allègre, que « même les chefs d’Etat perdent le sens commun ».
Notre ancien ministre de la Recherche raconte aussi comment, au GIEC, « une poignée de militants météo-climatologues, dotés de moyens financiers et du prestige que donne l’ONU » ont pris les rênes des revues scientifiques et ont cadenassé tout le système des publications : « Lorsqu’un éditeur scrupuleux acceptait un article en contradiction avec la thèse officielle, on organisait une cabale pour l’acculer à la démission ». Un mouvement bien organisé, qui ne s’est pas contenté de verrouiller journaux et revues, mais a aussi utilisé la rétention de données et la coupure des crédits de recherche pour obliger les chercheurs à respecter le credo du GIEC, le fameux « consensus » sur le climat. En privant « les éventuels « déviants » de tous moyens de recherche » poursuit-il, « les tenants du global warming ont petit à petit pris en main les directeurs scientifiques des agences de recherche, lesquelles ont coupé les crédits à tous les hétérodoxes en choisissant comme référents les tenants des thèses du GIEC(7). ». Résultat : « Personne ne bouge, faute de se retrouver sans moyens de recherche. ». Claude Allègre n’oublie pas non plus de souligner les motivations purement corporatistes d’un petit groupe « de scientifiques de second ordre pour la plupart » qui, en une décennie seulement, a bien failli réussir à imposer la volonté du GIEC aux Grands de ce monde :« Quelques météorologistes ont foncé sur l’étude du climat pour justifier leur activité scientifique, et protéger ainsi leurs équipes et leurs crédits. Ces leaders n’étaient pas des scientifiques du secteur de la recherche libre, universitaire, mais des directeurs de services scientifiques d’Etat, habitués aux contacts avec les responsables politiques. ».
Un climato-sceptique en colère
« Il est temps que les dirigeants européens reviennent au principe de réalité, et surtout acceptent de vivre dans les temps présents, qu’ils cessent d’escamoter au profit d’un avenir mythique les dures réalités d’aujourd’hui. ». En s’engageant dans la lutte contre le réchauffement, les leaders politiques espéraient «redorer leur image » estime Claude Allègre. Voilà qui résume parfaitement le malaise qui ronge, depuis plus d’une décennie, les politiques et chefs d’Etat occidentaux impuissants à se projeter avec sérénité dans l’avenir et à résoudre les grandes crises économico-politiques, mais aussi existentielles, de citoyens qui aspirent à un monde plus juste, plus « respirable ». Preuve de leur bonne foi, en dix ans, nous apprend l’ancien ministre, plus 20 milliards d’euros ont été versés aux organismes et laboratoires des chercheurs en climatologie répartis aux quatre coins de la planète au lieu de régler les urgences les plus criantes : « Cette somme correspond à ce que demandent les responsables qui s’occupent du dossier de l’eau pour sauver un demi-milliard de personnes(…) D’un côté, des défenseurs autoproclamés de la planète ; de l’autre, des centaines de milliers de morts par manque de nourriture ou d’eau, et le plus souvent des deux. Voilà pourquoi, oui, je suis en colère. ». Des urgences (la démographie mondiale, l’éducation, l’accès à l’eau potable et à la nourriture, la pollution de l’eau, de l’air, du sol et des océans, le traitement des déchets urbains, la santé, les économies d’énergie, le développement des énergies durables, la pauvreté…) sur lesquelles Claude Allègre tente d’attirer l’attention(4) depuis une trentaine d’années. « Alors que 10.000 personnes meurent chaque jour par manque d’eau potable, le sommet de l’eau à Ankara l’an dernier s’est déroulé dans l’indifférence générale. Aucun chef d’Etat ne s’est déplacé, ni non plus à Rome en novembre 2009 pour le sommet de la FAO. ». En revanche, plus d’un demi-milliard d’euros ont été dépensés pour aboutir au fiasco de Copenhague… Un investissement qui aurait permis de sauver 100 000 enfants, nous assure-t-il. Vu sous cet angle en effet, on se demande si sauver les vivants intéresse ceux qui imposent leurs choix pour les générations futures ?
La « résistance » s’organise…
Heureusement, la « résistance » contre le totalitarisme climatique s’est organisée dans le sillage de l’américain Richard Lindzen, professeur de météorologie et de climatologie au MIT. L’un des spécialistes parmi les plus compétents et les plus respectés au monde ne craint pas de dire haut et fort ce qu’il pense des thèses alarmistes. Pour cela, il a été calomnié sans relâche et accusé d’être à la solde des pétroliers, donc d’être pro-Bush puisque Bush est lié au grand lobby du pétrole… Le même raisonnement vaut d’ailleurs à l’encontre de tous ceux qui s’opposent à la théorie réchauffiste, que ce soit de ce côté ou de l’autre de l’Atlantique, dénonce Claude Allègre.
Parmi les scientifiques spécialistes du climat qui ont eu le courage de s’opposer au GIEC, il cite encore Fred Singer, ancien responsable des observations climatiques à la Nasa, qui a rassemblé une équipe pour former un contre-GIEC ; l’australien Edwart Bryant, qui a dénoncé les exagérations de l’hypothèse de l’influence du CO2 sur le climat ; le géographe français Marcel Leroux, professeur de climatologie à Lyon qui, jusqu’à sa mort l’an dernier, a lutté contre les thèses « ultra » ; le climatologue danois Henrik Svensmark(8), chercheur au Centre spatial national du Danemark qui propose une autre explication au réchauffement planétaire. Des scientifiques non climatologues se sont aussi intéressés au débat climatique, par la magie de l’interdisciplinarité. C’est le cas de l’Américain Freeman Dyson, l’un des physiciens et mathématicien les plus respectés ; du statisticien danois Bjorn Lomborg ou du Français Pierre-Gilles de Gennes (décédé en 2007) prix Nobel de physique 1991 qui constatait, comme le souligne M. Allègre que : « Les problèmes d’environnement sont souvent gérés par des spécialistes des « simulations », c’est-à-dire des gens dont la compétence est davantage dans l’ordinateur que dans les données scientifiques. ». Il évoque également quelques journalistes, notamment Laurent Cabrol et, bien sûr, ses collègues académiciens des sciences, les géophysiciens spécialistes du magnétisme : Vincent Courtillot(9) (actuel directeur de l’Institut Physique du Globe de Paris) et Jean-Louis Le Mouël (ancien directeur de l’IPGP). Il cite aussi : le physicien Serge Galam, Christian Gérondeau, Benoît Rittaud, André Legendre ou Yves Lenoir (écologiste, ancien militant de Bulle bleue). La liste des « résistants » est assez longue, aussi j’invite le lecteur à se reporter au chapitre 4 pour en prendre toute la mesure.
La décroissance chère aux Verts… nous y sommes !
« Les Verts ont gagné : on est effectivement dans le scénario de la décroissance » regrette Claude Allègre. « Pour certains, cet engagement est proche d’un nouveau mysticisme : la Nature, la Nature, la Nature….(…) C’est la nouvelle idéologie(…). Nous vivons à cause de ces écologistes-là le temps de l’écologie dénonciatrice et castratrice. Moi, je défends l’écologie réparatrice et motrice. ». Il y a 30 millions d’Européens sans emploi et l’Europe présente des indices proches de la croissance zéro alors que la Chine connaît une croissance de +9%, l’Inde de +7%, le Brésil de +5% et les Etats-Unis -qui ont fait le choix de poursuivre leur croissance tout en faisant le pari des énergies renouvelables- flirte avec les +3%. Pourtant, selon Claude Allègre : « Pour l’Europe, la priorité, c’est la reprise économique et la lutte contre le chômage galopant. Ce n’est pas la lutte contre un imprévisible changement climatique.D’autant qu’il est possible de mener cette politique sans sacrifier l’environnement mais, au contraire, en l’utilisant comme levier de croissance(…) Non seulement je ne crois pas que les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui sont des obstacles au développement » assure-t-il avec conviction, « mais je pense, à l’inverse, qu’ils constituent un terreau d’une extraordinaire fécondité pour la croissance à venir. Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère de prospérité pour l’humanité(…) Pour sauver la planète, tournons le dos aux tentations réactionnaires, sectaires et millénaristes, et croyons en nous-mêmes, en nos capacités, en notre élan. Oui, regardons devant nous, et croyons au progrès ! ».
*Scientifique de réputation internationale, prix Crafoord pour la géologie en 1986, médaille Wollaston en 1987, médaille d’or du CNRS en 1994, Claude Allègre a été ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie du gouvernement Jospin (de 1997 à 2000). Auteur d’une trentaine de livres depuis 1973, il a consacré un titre à Galilée (Galilée. Plon, 2002), signé de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique (La science est le défi du XXI° siècle. Plon, 2009 ; La science et la vie. Fayard, 2008 ; Un peu plus de science pour tout le monde. Fayard, 2006…) et plusieurs livres sur l’écologie (Economiser la planète. Fayard, 1990 ; Ecologie des villes, écologie des champs. Fayard, 1993). Repères biographiques sur le site de l’Académie des Sciences.
(1) L’imposture climatique ou la fausse écologie, avec Dominique de Montvalon (Plon, février 2010)
(2) Lire : « Claude Allègre : Les questions qui restent posées » (Le Monde du 3 mars 2010)
(3) Lire : « La religion de la catastrophe » (Pr Henri Atlan, Le Monde du 27 mars 2010) ; « Climato-scepticisme : Galilée convoqué devant le Saint-Office ? » (V. Anger, AgoraVox du 30 mars 2010) ; « 400 climatologues en colère : 2 versions pour une même pétition ! » V. Anger, AgoraVox du 2 avril 2010) ; Vincent Courtillot : Le GIEC n’est pas le garant de la vérité scientifique (interview de Marc Mennessier dans Le Figaro du 2 avril 2010) ; Lettre ouverte aux signataires de l’appel Ethique scientifique et sciences du climat (Benoît Rittaud, Le Mythe climatique du 2 avril 2010) ; Des scientifiques demandent une « police » de la science (Serge Galam, Causeur.fr le 3 avril 2010) ; Contre le clan de la pensée unique (Jean-Louis Le Mouël, Le Télégramme.com du 6 avril 2010) ; La pétition contre les climato-sceptiques est infantile (Pr Axel Kahn, Marianne du 9 avril 2010) ; « Climat : la « pétition des 600 ruine la crédibilité du Giec » (Rémy Prud’homme, L’Expansion du 15 avril 2010) ; « Pétition des 600 : qui sont les climatologues en colère ? (Rémy Prud’homme, Le Post du 26 avril 2010).
(4) Economiser la planète (Fayard, 1990) ou Ecologie des villes, écologie des champs (Fayard, 1993) notamment.
(5) L’affaire Lyssenko ou la plus grande aberration de tous les temps : Soutenu par Staline et l’appareil du parti communiste, Trofime Lyssenko (1898-1976), ingénieur agronome, a réussi à faire de la science une religion d’Etat pendant plusieurs décennies, et à imposer une théorie génétique non scientifique à toute l’Union soviétique. Ses thèses ont dominé la recherche biologique jusqu’à ce que celles-ci soient définitivement discréditées au milieu des années 1960. Le biologiste français Jacques Monod, prix Nobel de médecine en 1965, qualifiera cette affaire de « régression unique dans les annales de la science contemporaine. ».
(6) A propos de la deep ecology (écologie profonde) lire : « Le nouvel Ordre écologique » de Luc Ferry avait 20 ans d’avance… » (V. Anger. Le Post du 3 avril 2010).
(7) Lire l’article de Richard Lindzen, « Climat de peur » (Wall Street Journal, 12 avril 2006. Traduction française de Frédéric Wauters). A signaler : Rajandra Pachauri, président du GIEC, a déclaré à un journal danois en Avril 2004 : « Quelle différence y-a-t-il entre la vision de l’humanité de Lomborg et celle de Hitler ? », ce qui en dit long sur l’esprit tolérant du GIEC…
(8) Voir la vidéo : Le secret des nuages.
(9) Vincent Courtillot a démontré de graves erreurs commises par les scientifiques du GIEC dans le cadre des Journées scientifiques de l'université de Nantes (septembre 2009) en s'appuyant sur les résultats des travaux menés depuis 4 ans par son équipe de recherches sur le climat. Voir son exposé, « Sur le réchauffement climatique ».
Lire aussi :
- « Claude Allègre, hérétique ? » (V. Anger, AgoraVox et Les Di@logues Stratégiques du 5 octobre 2006)
- La dernière Croisade. Des Ecolos… aux Ecolomaniaques ! (en intégral sur Calaméo. Véronique Anger. Ed. L’Arganier, novembre 2009) et Variations sur le thème de l’écolomania